Vous vous questionnez sur le matériel adapté au bivouac sur une nuit ou pour un trek de plusieurs jours ? Vous cherchez des tips pour commencer cette activité avec – ou sans chien d’ailleurs – ?

Dans cet article, on vous donne toutes nos références et nos conseils avec l’expérience qu’on a pu acquérir en la matière, toujours accompagnés d’Helly, notre fidèle malinoise ! Si vous cherchez le matériel spécifique aux chiens pour la randonnée à la journée ou encore pour l’alpinisme canin, c’est dans celui-ci que vous devriez trouver vos réponses !


  1. Le matériel pour le bivouac
  2. Le matériel pour les cabanes non gardées
  3. Le matériel spécifique aux chiens
  4. La trousse à pharmacie
  5. Les conseils pour débuter le bivouac

Le matériel pour le bivouac


Voici notre check list de base pour partir en bivouac en montagne, avec l’ensemble des références que nous utilisons actuellement

Notre ancienne tente de trek Quechua 3 places

Notre nouvelle tente MSR carbon reflex 3

Le matériel pour les cabanes non gardées


Pour dormir en refuge/cabane non gardé.e, il suffit de rajouter dans votre sac à dos


Le matériel spécifique aux chiens pour le bivouac



Le harnais de bât

On appelle harnais de bât le harnais composé de deux sacoches dont l’objectif est de faire porter une certaine charge au chien pour vous soulager sur un trek d’un ou plusieurs jours. Il est recommandé de calculer le poids maximum de chargement, harnais compris, en prenant la base de 10% à 30% du poids de votre chien. Exemple : Helly pèse 30kg, elle peut donc porter entre 3 et 9kg – harnais de bât compris -. Nous lui faisons porter très généralement 3,5kg au maximum pour des petits treks.

Nous utilisons le harnais Ruffwear Approach Pack, ayant acheté en deux temps le Ruffwear flagline pour la journée puis l’Approach Pack pour le trek. Il existe une version Ruffwear Palisades Pack composé de deux harnais en un avec des sacoches qui se désolidarisent. Ce harnais est extra et très robuste malgré les cavalcades d’Helly entre les arbres, dans les rochers et même dans l’eau.

Un point de vigilance à avoir : une amie avait une autre marque de harnais de bât avec un système d’attache des sacoches sur le harnais par boutons pressions et ce n’est vraiment pas adapté à des chiens qui bougent beaucoup, les sacoches ne faisaient que de s’arracher. Notre harnais Ruffwear Approach Pack s’attache par clips comme sur les sacs à dos et pour le moment nous en sommes très satisfaits.

Le duvet d’Helly

Avec l’expérience, lorsque l’on dort à 2000m d’altitude ou plus haut, les températures sont particulièrement fraiches en avoisinant souvent les 0° ou moins. Helly a parfois montré qu’elle souffrait du froid en se collant contre nous durant la nuit malgré qu’elle soit au chaud sous la tente ou en cabane non gazrdet nous prenons donc désormais toujours avec nous son duvet NonStop Dogwear taille L. Il est génial : étanche, il peut servir de tapis et s’ouvre en petit et grand si comme pour Helly, votre chien ne peut dormir enfermé en mode sarcophage.

Auparavant, on utilisait duvet Forclaz 10° de chez Decathlon

Pour le bivouac hivernal, on a également découpé un matelas de fitness Decathlon à la taille d’Helly pour isoler du sol dans la tente, sur lequel on pose le duvet et on l’a couvre de nos doudounes type pilou-pilou de chez Cimalp.

La gestion de l’eau et de la nourriture

En guise de gamelles, nous avons deux bols rétractables Sea to Summit. Nous mettons ses croquettes dans des pochettes plastiques pour les stocker dans les sacoches du harnais de bât. C’est important puisque ces dernières ne sont pas étanches – du coup en cas de pluie ou plongeon imprévu, vous allez vite comprendre pourquoi c’était bien, le truc des pochettes plastiques.. -.

On fait donc porter à Helly son eau dans des bouteilles d’Evian, ses croquettes et ses gamelles. À savoir qu’en lui donnant de l’eau sur le parcours, on veille à toujours équilibrer le poids dans chaque sacoche pour éviter qu’elle soit déséquilibrée.


La trousse à pharmacie


L’expérience nous a progressivement permis de constituer deux trousses à pharmacie, l’une de médicaments, l’autre de bandages, qui nous semblent très complètes pour partir sur tout type d’ascension contenant également des éléments de soin pour Helly. La vôtre doit se constituer progressivement en fonction de vos pathologies et habitudes – genre prend pas du tramadol si tu sais pas ce que c’est et que tu t’es juste foulé le petit orteil, tu risques de planer et de voir dromadaires, personne te croira ! -.

Trousse des médicaments

  • Doliprane 1000
  • Smecta à boire
  • Chrono-indocid : anti-inflammatoire
  • Spasfon
  • Immodium lingual
  • Vogalib
  • Ibuprofène
  • Solupred – en cas d’allergie sévère
  • Arnica

En cas de blessures sévères pour pouvoir redescendre

  • Paracétamol/poudre d’opium
  • Paracétamol/codéine
  • Tramadol

Spécifique pour Helly

  • Dermipred en cas de piqûre d’insectes – genre de cortisone
  • Previcox – anti-inflammatoire en cas de boiterie soudaine

Trousse des bandages

  • Désinfectant
  • Compresses stériles
  • Bandes diverses : plusieurs tailles et types
  • Vetrap : bande autocollante
  • Sparadrap
  • Compeed pour les ampoules
  • Pansements
  • Steri-strip : suture provisoire avec une bande
  • Sérum physiologique
  • Pince à épiler
  • Tire-tique
  • Couverture de survie

Les conseils pour débuter le bivouac


  • La gestion du poids
  • Trouver l’emplacement idéal
  • On ne lésine pas sur la bouffe !
  • Toujours avoir plus chaud que pas assez

La gestion du poids et l’intérêt des bâtons

L’erreur numéro 1 de toutes les personnes qui débutent le bivouac est de surcharger son sac avec des “au cas où” et de prendre un tas de choses inutiles pour une nuit en oubliant finalement de prendre le plus important. Il faut avoir conscience qu’une randonnée avec un sac pesant en moyenne 10 à 15kg est bien plus intense physiquement qu’une balade à la journée.

Lorsque l’on est débutant dans cette activité, il est évident qu’on ne peut pas être suréquipés de la tête aux pieds de matériel léger et compact – puisque ça coûte un rein, en fait -. Il est donc primordial de prioriser et d’éviter de prendre un surplus de chargement alors même que vous ne partez qu’une nuit. Les vêtements chauds, c’est oui ! La bouteille de vin en verre, c’est non – mais tu peux transvaser dans une bouteille en plastique réutilisable -, sinon vous allez la maudire toute la montée, cette bouteille.

Les bâtons ont une plus-value importante en devenant l’extension de vos bras avec un lourd chargement sur le dos : à la montée, ils permettent de compenser entre bras et cuisses et à la descente de bien garder l’équilibre sur du terrain potentiellement technique et de préserver vos genoux – qui vous remercierons, croyez-nous -.

Trouver l’emplacement idéal et respecter l’environnement

Il s’agit là de comprendre les règles de base du bivouac : ne pas laisser de traces de son passage, respecter les règles en vigueur et éviter les erreurs basiques mais pouvant se révéler dangereuses.

Il vous faut trouver un terrain plat : même si vous avez l’impression que ça penche à peine, vous allez le sentir passer toute la nuit en glissant dans votre duvet sur le matelas. On évite de se mettre immédiatement en bordure de plan d’eau, vous pourriez avoir une sacré surprise le matin en vous réveillant dans la vase. Et surtout, on ne positionne JAMAIS sa tente à l’emplacement d’un éboulement genre gros pierrier pas beau, vous voyez ?, même s’il a l’air ancien. Vous devez partir du principe qu’un pan de falaise peut vous tomber sur le coin du pif durant la nuit donc on se place en face dans une zone safe !

De manière générale, le bivouac est autorisé en posant la tente de 19H00 à 9H00 maximum sauf indication contraire sur des panneaux en début de randonnée – il faut faire attention sur les réserves naturelles et parcs nationaux qui ont leur règles spécifiques -.

Ensuite, même si ça fait jolie sur les photos Instagram, on ne fait pas de feu en pleine nature : ça détériore l’environnement et si ça prend sur 200 hectares derrière, vous aurez l’air fin !

On ramasse tous ses déchets, même ceux qui ont l’air inoffensifs pour la nature : les trognons de pommes par exemple. Ils sont certes biodégradables mais mettent bien plus de temps à disparaitre que ce que vous pensez et ils perturbent énormément la biodiversité : forcément, les petites fourmis vont prendre goût à la banane qui traine et elles ne vont pas comprendre pourquoi elles n’en retrouvent pas dans leur milieu naturel.

Pour vos besoins – le fameux sujet tabou -, on met une pierre sur son œuvre si c’est possible et surtout, même si vous ne le ferez pas au début, ramassez vos mouchoirs ! C’est à force d’en voir partout et de trouver ça immonde que vous finirez, comme nous, par prendre le pli de les mettre dans le sac poubelle à redescendre.

On ne lésine pas sur la bouffe !

Erreur de débutant numéro 2 : ne pas prendre assez de nourriture. Alors autant, on prend le walkman des années 90 et le livre de Marc Lévy, autant manger, c’est accessoire, semble-t-il, pour certains ! Et pourtant, vous aurez faim puisque vous aurez porté lourd et aurez mis plus de temps que d’habitude pour grimper.

On prend l’été des sachets lyophilisés chez Decathlon, MX3 ou encore Voyager qu’on trouve au Vieux Campeur. Auxquels on rajoute bon nombre de barres de céréales, Figolus, pâtes d’amande, etc.

Pour la gestion de l’eau, avoir une gourde filtrante souple est indispensable. Cela vous permet de remplir vos autres contenants très facilement en filtrant l’eau en direct. Si vous savez d’office qu’il n’y aura pas de point d’eau sur le trajet ou qu’ils risquent d’être asséchés, ne sous-estimez pas la quantité d’eau à emporter, que vous soyez seul.e ou avec un chien : par exemple, sur des randonnées de 1000D+ et au delà, on emmène 3L par humain, 2L par chien et une gourde filtrante à vide si on croise des points d’eau pour recharger.

Toujours avoir plus chaud que pas assez

Dernière erreur qu’on aura tous fait : sous-estimer les températures en montagne pour y passer la nuit. En plein mois d’août, à 2000m d’altitude, vous pouvez vous retrouver avec du 0°voir en négatif. Il est donc impératif d’avoir un duvet au minimum en confort 0 mais on conseille clairement d’avoir un -5 même pour la saison estivale.

Il faut également toujours prévoir un bandeau/bonnet et des gants dans son sac : dès que le soleil se couche, on ressent immédiatement la vague de froid s’installer. C’est pourquoi une doudoune, une veste coupe-vent type gore-Tex et des sous-vêtements thermiques type collant et tee shirt manches longues en laine mérinos font toujours partie de nos indispensables en bivouac.

Enfin, il peut arriver que les températures soient telles que cela affecte votre matériel. En effet, votre poche à eau peut se mettre à geler par sa tubulure – le tuyau là tu vois ? – et il faudra que vous pensiez régulièrement à boire – tirer dessus comme on dit – si vous ne voulez pas qu’il soit inutilisable durant votre sortie. Dans le même sens, les bouteilles de gaz sont sujettes également aux caprices en cas de froid et peuvent décider de ne plus fonctionner – ce qui peut être emmerdant, vous nous l’accorderez, quand vous rêvez d’un repas chaud – : si vous anticipez des températures difficiles, il faudra investir dans une bouteille de gaz résistant spécialement au froid.

Bon bivouac, n’hésitez pas à nous faire un retour les aventuriers !