Vous vous questionnez sur les refuges ou cabanes non gardés et vous n’osez pas vous lancer dans cette aventure ? Vous ne savez pas comment les trouver ou encore les règles pour en profiter ? Cet article est pour vous !



C’est quoi ?

Il s’agit d’un abri laissé à la libre disposition des randonneurs, parfois moyennant un petit billet à glisser dans une boîte à sous. Il n’y a donc pas de gardien et pas de services proposés – comme les douches, le repas, l’électricité, etc. -.

Il y a souvent quelques matelas voir couvertures, une table, un peu de vaisselle, un poêle à bois et du bois – mais pas toujours – et les plus récentes ou rénovées ont parfois l’électricité avec de l’énergie solaire.

On distingue :

  • les cabanes non gardées qui disposent généralement d’un poêle et qu’on fréquente toute l’année mais la période d’été elles sont souvent squattées par les bergers et rendues inaccessibles.
  • les bivaccos italiens, c’est la même chose en version moderne – ce sont des tueurs de la cabane eux – avec l’électricité mais souvent pas de poêle donc on les privilégie plutôt la saison estivale et pour le coup, les bivaccos ont pas vocation à servir d’abris aux bergers. On en trouve en Savoie sur les zones frontalières avec l’Italie ou dans les Hautes-Alpes.
  • les refuges non gardés. Avec un chien, c’est le plus compliqué car la quasi totalité les refusent quand ils sont ouverts donc pour notre part, s’il y a la mention interdite aux chiens sur leur site, on y va pas même en version non gardé.  On en a trouvé 2/3 quand même qui les tolèrent et donc c’est ultra chouette parce qu’en général c’est du lourd niveau confort : on a souvent accès à des dortoirs entiers, la cuisine, etc.

Comment on les trouve ?

  • Sur notre site dans la rubrique cabane non gardée. Vous y trouverez tous les refuges, bivaccos et cabanes que l’on a pu fréquenter avec notre chienne.
  • Refuges.info qui est la base de données en la matière

Quelles sont les règles ?

Elles sont induites par le bon sens : on respecte les lieux, on nettoie en partant en faisant en sorte que le suivant soit content de trouver le lieu aussi propre que vous l’avez trouvé – ou pas, puisqu’il y a toujours des personnes qui ne respectent rien malheureusement -. Il n’y a pas de réservation à prévoir, il s’agit de base de refuge au sens propre – si t’es dans la merde en pleine tempête, tu trouveras un toit en attendant que ça passe

Comment je m’assure qu’elle sera ouverte ?

De base, elle est censée l’être mais il arrive que certains lieux finissent par fermer – généralement parce que des guignols les ont trop dégradés – : en lisant les commentaires les plus récents sur refuges.info, ça donne déjà une bonne indication. Sur les réseaux sociaux également, on trouve peut trouver des informations fiables en cherchant un peu.

Les chiens peuvent-ils y accéder ?

C’est la question qui revient le plus souvent et n’en déplaise aux gens qui n’aiment pas les chiens : oui pour les cabanes et les bivaccos. Il s’agit d’une libre disposition des lieux et donc sans mention d’une interdiction spécifique aux chiens par les propriétaires, on reste sur un esprit d’accueil inconditionnel et ainsi les chiens sont les bienvenus. On a jamais vu de telles dispositions à ce jour.

Pour les refuges, vous pourrez y accéder uniquement s’il n’est pas fait mention de chien interdit sur leur site en période gardée – puisqu’on se doute que l’interdiction vaut également pour la période non gardée -.

Que faire si les autres personnes présentes ne tolèrent pas les chiens ?

C’est assez simple :

  • si vous êtes arrivé.e avant et que ça ne leur plait pas, ils n’auront qu’à se chercher un autre abri pour la nuit.
  • Si vous arrivez après et que le discours est insoluble, alors il s’agira pour vous d’aller trouver une autre cabane ou de rentrer à la voiture la mort dans l’âme.
    D’où l’utilité d’avoir parfois un plan B car il y a des secteurs où il suffit de marcher 2km de plus pour en trouver une autre. Et d’éviter les refuge non gardés qui n’acceptent pas les chiens de base parce que vous aurez clairement zéro argument pour le justifier.

Exemple d’une mauvaise expérience : sur une quizaine de cabanes, nous ne rencontrerons qu’une seul fois un problème avec les occupants déjà présents à notre arrivée. Un couple d’anciens très agressifs qui ont hurlé à peine on avait passé le pas de la porte avec des gestes violents à l’égard des chiens en nous tenant un discours typique : “les chiens c’est interdit”. Malgré nos argumentations censées et bienveillantes en proposant de dormir en bas et de leur laisser le dortoir à l’étage, le débat était insoluble : on a fini par s’énerver et partir en claquant la porte sur un “de toute façon, il n’est pas question que l’on passe la nuit avec deux vieux cons aigris”. On avait étudié la zone au préalable de la randonnée et nous savions qu’une autre cabane pouvait nous accueillir à seulement 1.5km de là.

Il s’agira de la seule fois où cela se passera mal puisque toutes les autres, soit la cabane était vide, soit les personnes à l’intérieur ont adoré les chiens et cela était même vecteur d’échanges et de belles rencontres.

Quelqu’un peut-il rentrer la nuit ?

Bien entendu, puisqu’il s’agit initialement d’un refuge pour toute brebis, pardon, randonneur égaré ! On les fréquente généralement pour passer une bonne nuit en montagne avec un minimum de confort à manger une fondue avec les copains mais ce n’est pas leur objectif premier. Cela étant dit, cela arrive très rarement puisque les randonneurs viennent généralement assez tôt pour s’assurer d’avoir une place.


Anecdote

Il nous est arrivé avec notre amie Alice d’avoir un vrai pépin en montagne et on a déboulé dans une cabane à 23h00, qui fort heureusement était vide. Au regard des conditions extérieures – avec -10°et un vent à décorner un chamois -, quand bien même elle aurait été pleine, probablement que tout le monde nous aurait fait de la place.


La finalité des cabanes c’est que vous ne saurez jamais en avance s’il y aura du monde avec vous. Si vous êtes complètement associable, vous risquez de mal vivre l’aventure. Pour les autres, les gens qui viennent sont des passionnés comme vous et cela occasionne souvent de très belles rencontres.

Sur le plan de l’hygiène

On est souvent sur de vieux chalets où l’on passe simplement un coup de balais en partant donc oui, c’est plus ou moins sale – si votre surnom est Monsieur Propre, vous risquez aussi de mal le vivre -.

Concernant la folie des punaises de lit actuelles : il y en a toujours eu partout et on dirait que les français l’apprennent maintenant. On en a jusqu’à présent jamais ramené à la maison. Et pour les souris, on voit souvent des déjections mais on a jamais croisé la bestiole non plus, elles restent probablement bien planquées lorsque l’on arrive.

Quel niveau physique faut-il ?


Il faut être capable de porter un sac de 10 à 15kg, quand bien même c’est l’été : on est sur le même matériel qu’un bivouac avec un chiensans la tente -. Et les plus têtus ou flippés d’entre vous en prendront probablement 20 en étant obsédé par le “au cas où” alors même que vous ne partirez qu’une nuit.

Il y a des cabanes très faciles d’accès pour les débutants : le refuge de la Perrière, le chalet d’Arbarétan ou encore la première cabane de Combe Madame des dénivelés d’environ 300D+, ce qui permet d’avoir une première super expérience avec un accès rapide pour se tester sur ce type d’aventures !

Si la période hivernale vous fait peur, il suffit de viser des périodes plus douces comme le printemps ou l’automne pour les cabanes et le cœur de l’été pour les bivaccos !

Pour celles et ceux qui ont peur de ne pas se débrouiller : il faut oser ! L’une d’entre vous l’an dernier est venu nous questionner sur ces fameuses cabanes. Ça l’a rassuré, on a défini deux refuges non gardés avec pas mal de confort pour qu’elle se lance seule. Elle a adoré l’expérience !

Nos conseils avisés

Partir tôt

Vraiment tôt. Même si votre randonnée semble plutôt courte : cela vous assure la place, d’être le premier, de réussir à faire un feu – même si vous mettez 3H à le faire partir – mais également le retour à la voiture si la porte devait être fermée.

Il peut arriver pour la période hivernale aussi d’avoir des routes coupées par la neige bien plus tôt que l’année précédente par rapport au topo que vous suiviez : partir tôt vous permet d’avoir le temps de prendre la bonne décision entre faire demi-tour ou poursuivre malgré les 3KM imprévus qui se sont rajoutés sur votre itinéraire.

S’habiller chaudement

En hiver, certaines bâtisses vont garder environ 10° de chaleur sans chauffer tandis que d’autres seront à 0 à votre arrivée et il faudra faire un feu dans le poêle – s’il y en a un -. Il est donc important de lire les commentaires puis de laisser le vôtre sur le site refuges.info pour indiquer le niveau du stock de bois et peut être en ramasser en chemin en cas de besoin ou pour en laisser aux suivants. Vos retours d’expérience ici sont également précieux !

Cela induit qu’il faut malgré le fait d’avoir un toit avoir des affaires chaudes ! Doudoune, gants, bonnet, bon duvet sont des indispensables ! Une fois le feu allumé, il peut arriver que l’on finisse par avoir trop chaud mais si pour une raison X ou Y vous ne pouviez pas en faire, c’est primordial d’avoir un équipement adapté pour passer la nuit sans vous transformer en glaçon. Manger chaud est également vivement conseillé en montant un réchaud pour la nourriture et se faire du thé/café.

Se faire accompagner

Vous souhaitez vous lancer mais cela vous angoisse de partir seul.e, deux options s’offrent à vous :

  • Vous trouvez une personne de votre entourage pour tenter l’aventure puisque cela rassure, à plusieurs cerveaux on finit toujours par se débrouiller !
  • Vous prenez un guide, c’est ce qu’on appelle les accompagnateurs de moyenne montagne. Le prix est raisonnable, vous serez encadré par un professionnel et cela vous permettra par la suite de vous lancer tout seul sans appréhension !

L’aventure sera très chouette, faites nous un retour 🙂

Nos partenaires

Nous sommes fiers et heureux de collaborer avec CIMALP, équipementier outdoor pour les sports de montagne, HARDLOOP, revendeur d’équipements de plein air, MAMMUT France, marque iconique d’équipements pour les amoureux des hautes cimes et enfin NON-STOP DOGWEAR, la marque internationale de matériel pour chien !

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