Alpes Cottiennes – Piémont – Italie
- En deux jours avec une nuit au refuge non gardé Emilio Questa – possible hors-saison uniquement
- Jour 1 : 1000D+ et 9km
- Jour 2 : 830D+ et 21,5km
- Total : 1830D+ et 29,5km
- Au départ de Terme di Valdieri
- Points d’eau sur le circuit
- Présence possible de troupeaux et chiens de protection – moutons et patous pas sympas lors de notre passage au niveau du premier refuge
- Niveau : difficile à très difficile – final technique
Comment s’y rendre ?
28 et 29 septembre 2022. C’est parti pour deux jours d’ascension pour découvrir ce versant italien après avoir fait l’autre partie au Lago Malinvern et Colleto Valscura deux mois auparavant. On se gare au parking de terme di Valdieri – et déjà là, on se demande si on est au bon endroit -. Grosso modo, il faut dépasser les termes, franchir l’espèce de pont en béton et poursuivre jusqu’au bout vers le micro rond-point pour entrer dans le parking. Hors saison estivale – et puisqu’on a l’intention de dormir au refuge Questa avec un chien, on est forcément hors saison -, la barrière est relevée et le parking gratuit.
On va prendre à pied la route juste au dessus du parking à droite que l’on va poursuivre un moment. On coupe par des bouts de sentiers qui permettent d’éviter de faire les grands lacets sur la route carrossable en longeant le cours d’eau.
On arrive sans difficulté sur l’immense replat de Piana del Valasco où l’on aperçoit le premier refuge – en forme de château, on peut difficilement le louper – qu’on va dépasser par la droite sur la route carrossable.
On poursuit en franchissant plusieurs ponts – la route carrossable se casse la figure à un moment donné – pour continuer en entamant des serpentins dans la forêt.
On croise une intersection – à ne pas louper – où l’on va poursuivre sur un sentier à flanc, d’abord en zigzaguant dans la forêt puis en franchissant quelques pierriers – va falloir s’habituer à la caillasse, c’est que le début -.
La fin est raide pour atteindre une route pavée qu’on laisse partir à droite pour s’orienter sur le petit sentier qui indique le refuge Emilio Questa. On aperçoit ce dernier dans son magnifique cadre à l’aplomb du lago delle Portette et on pose nos valises pour la nuit dans la partie ouverte pour l’hiver, à 2388m d’altitude.
Le dortoir étant à l’étage avec une échelle à l’horizontale, on descend deux matelas pour les installer dans le réfectoire. Attention, ils ont enlevé le poêle à bois, il est donc plus que recommandé d’avoir un duvet résistant aux températures négatives pour passer une bonne nuit au chaud. Lors de notre passage, nous aurons l’occasion de partager les lieux avec Élodie – coucou si tu passes par là -, une française ayant entamé une partie du GR5 pour rejoindre Menthon depuis le Mercantour.
Au petit matin après une bonne nuit, nous voilà repartis en direction du second objectif de notre périple, en compagnie de deux amis qui nous ont rejoint pour l’occasion.
En premier lieu, on suit les panneaux pour le lago del Claus en redescendant légèrement – pour remonter, tu t’en doutes – et longer ce petit lac – retournez-vous, c’est très joli ! -.
On poursuit sur une route pavée – ouai, faut avouer que c’est surprenant à cette altitude et pour la petite histoire, elle a été construite pour permettre au roi de chasser en toute quiétude mais on peut aussi imaginer que cela a été construit pour les pattounes de sa Majesté la reine Helly-Zabeth ! -. avec des replats pour atteindre tranquillement le lago inferiore di Valscura que l’on surplombe avant de descendre au bord du plan d’eau.
On longe le lac par la droite pour remonter tranquillement sur la route pavée/le sentier en direction du laghi superiori Di Valscura et le baraquement militaire attenant.
De là, on prend la direction du col de Bassa del Drous qui constitue la frontière avec la partie française du Mercantour – du coup, faut imaginer Gandalf en haut qui dit “vouuuus ne passereeeeez paaas” puisque c’est la partie interdite aux chiens – mais on s’arrêtera quelques dizaines de mètres avant d’y être puisque c’est là que les choses sérieuses commencent.
Vous voyez le sentier à flanc face à vous que vous avez pas envie de prendre parce que ça mène à un pan de falaise ? Et bah, c’est par là !
Le début est plus simple qu’il n’y paraît et plutôt bien tracé. On suit sur la carte la trace “du haut” et on s’est quelque peu perdu quand il a fallu grimper dré dans l’pentu en suivant les traces rouges. En réalité, il y a une intersection à ne pas louper avec des traces rouges qui descendent légèrement et d’autres qui montent en direction d’une cheminée, on vous conseille ce passage-là même s’il a l’air très impressionnant.
Il faut réserver ce genre de passage technique aux chiens aggueris ayant confiance en leur maître et avoir un harnais avec une poignée dorsale pour les aider dans leur extension. Il y a des prises pour les pieds et les mains de par et d’autres et finalement, l’ascension se fait tranquillement. En haut, il faut continuer sur quelques mètres à flanc pour retrouver de l’espace sur un grand replat.
On continue plutôt à droite en suivant à la fois les cairns et les traces rouges dans la caillasse sans aucune difficulté jusqu’au ressaut final. On aperçoit la croix sur le dôme de droite – c’est notre sommet, du coup – et les cent derniers mètres présentent encore quelques passages techniques.
On remonte à flanc parfois en s’aidant des mains en suivant les traces rouges et on cherche le meilleur passage pour les chiens. Quelques ressauts rocheux à franchir en prenant le temps mais rien de comparable à la cheminée plus bas.
On arrive finalement à la croix – le plateau n’est pas bien large ou plutôt, y’a pas spécialement de plateau – et le panorama malgré la météo peu clémente est superbe.
Après une pause bien méritée, on attaque la descente exactement par le même itinéraire. La cheminée se descend sur les fesses, face avant, sans trop de soucis, qu’il s’agisse des chiens ou des humains. On choisit nous de faire passer Brice en premier, puis Helly, puis moi derrière, de manière à la réceptionner si elle prenait trop de vitesse mais ça n’a pas du tout été nécessaire.
On retourne jusqu’au premier lago inferiore di Valscura où l’on va prendre à gauche et non remonter à droite – le détour par Emilio Questa ferait perdre du temps – pour retrouver la route carrossable pavée que l’on va suivre longuement, en réalité jusqu’aux ponts vers le premier refuge puis jusqu’au parking en retrouvant les sentiers de traverse pour raccourcir les serpentins. Nous finirons à la frontale donc pas d’images mais aucune difficulté particulière – si ce n’est que c’est long.. très long ! -.
Une superbe sortie idéale sur deux jours au regard de la longueur en combinant l’expérience nuit au refuge Questa en version non gardée avec un chien et l’ascension de ce très beau sommet à cheval entre le Piémont et le Mercantour !
La Testa Malinvern avec un chien
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