Tête du Ruitor et bivacco Edoardo Camardella – 3486m

Val d’Aoste – Italie

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• 2000 D+
• 30 km
• Deux itinéraires possibles pour atteindre le glacier
• Au départ de la Joux sur la commune de la Thuile
• Points d’eau sur le circuit
• Nuit en bivacco
• Pas de troupeau
• Niveau : alpinisme canin – glacier très crevassé

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Comment s’y rendre ?

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9, 10 & 11 août 2024. Ce jour, nous revenons sur un circuit que nous avions adoré l’an dernier dans la vallée du Ruitor. L’objectif du jour est de monter sur le glacier du Ruitor pour atteindre le colle del Rutor et la Testa del Rutor avant de redescendre dormir au bivacco Edoardo Camardella qui se situe pile au col. Pour ce faire, nous avons donc choisi de monter dormir au lago dei Seracchi en bivouac avant de poursuivre notre itinéraire le lendemain jusqu’à l’objectif final. Puisque nous avions déjà exploré la vallée à l’automne 2023, nous avons choisi de monter par un sentier plus sauvage pour découvrir encore davantage ce magnifique vallon. Si vous y montez pour la première fois, il peut être intéressant de suivre notre premier itinéraire jusqu’au pied du glacier du Ruitor.

Quoiqu’il en soit, vous pouvez switcher à volonté entre les deux itinéraires pour aller à la rencontre des nombreux lacs présents sur le plateau au regard du nombre de sentiers qui se croisent et se recroisent !

Nous partons donc du parking de la Joux, à la Thuile dans le val d’Aoste en Italie. Ce dernier est payant du 20 juin au 10 septembre à raison de 5€ par jour – CB ou monnaie -. On va emprunter la route sur quelques dizaines de mètres pour trouver immédiatement un panneau d’indication qui d’ores et déjà nous parle du bivacco Edoardo Camardella.

On poursuit sur le sentier des cascades en dépassant la première puis on va prendre la bifurcation au bord du cours d’eau en empruntant le pont. A partir de là, on sort du sentier principal pour en trouver un secondaire moins fréquenté qui permet d’avoir un magnifique point de vue sur la cascade suivante.

A l’intersection, on poursuit vers les lacs de Bellecombe à droite sur un sentie encore moins fréquenté avec quelques marches métalliques à franchir sans difficulté. En haut, on va longer le cours d’eau avant de traverser le pont et tourner à droite immédiatement pour remonter encore au dessus de la chute d’eau. Cela permet d’arriver dans un magnifique vallon !

On va continuer en direction de la cascade – toujours oui, y’en a vraiment partout – pour grimper en la longeant par la gauche : cette partie est plutôt raide. En haut, on continue sur un sentier à flanc avant de contourner une faille pour arriver sur un replat et enfin, traverser le cours d’eau pour tomber sur le lago dei Seracchi, première étape de notre périple !

Après une belle soirée et une nuit en bivouac, nous repartons en direction… de la cascade ! Il faut traverser le cours d’eau pour marcher le long du lac et crapahuter dans les rochers en s’orientant grâce aux cairns, parfois de manière un peu hasardeuse. Certains passages demandent de l’attention pour les chiens en les aidant à l’extension mais rien de bien dramatique.

Une fois en haut, le plateau est superbe ! On va s’orienter à gauche du cours d’eau mais à droite de la plaine finalement pour continuer en direction du Lago Superiore del Ruitor, magnifique lac au bleu glaciaire – ce dernier est encore plus beau vu du dessus comme nous l’avions aperçu lors de notre précédent passage -.

Face à celui-ci, plutôt que de monter pour redescendre comme nous l’avons fait, vous pouvez le contourner par la gauche pour arriver au pied du glacier. Nous avons fait le choix de monter par là plutôt que par les sentiers au dessus – qui raccourcissent la partie glacier – très simplement parce que l’on voyait des névés du haut sur un sentier particulièrement à flanc et qu’on a privilégié la facilité.

Sur le glacier, on a maintenu à gauche avant d’arriver sur un grand plateau. De là, on a traversé davantage à droite puis à gauche. Ce dernier est extrêmement crevassé et encore plus au mois d’août. Si toute la partie en glace est plutôt facile à gérer puisqu’elles sont bien visibles, la partie en neige demande réellement une vigilance accrue.

Après deux pentes plutôt raides, on arrive à nouveau sur un grand plateau qui fait penser à de la crème chantilly. On voit bien le bivacco et la tête du Ruitor à droite. Le colle del Rutor s’atteint après un dernier effort soutenu et on peut découvrir enfin ce fameux bivacco Edoardo Camardella.

Ce dernier a été construit en l’hommage de ce jeune alpiniste et moniteur de ski, emporté par une avalanche au Mont-Blanc en 2019. Il est composé de 6 places avec matelas – sans couverture – et une vue imprenable sur le glacier du Ruitor et le Mont-Blanc !

On a poursuivi, après avoir déposé nos affaires pour réserver les lits – et oui, dans un bivacco premiers arrivés premiers servis -, en direction de la Tête du Ruitor, aussi appelée Testa del Rutor: il s’agit de remonter ce tas de cailloux en suivant une sente discrète et quelques cairns. Pas de difficulté majeure, la crête sommitale est relativement large.

Le panorama est superbe avec la Madone qui surplombe la vallée !

On retourne au bivacco pour une bonne nuit après un merveilleux coucher de soleil !

Au petit matin, retour sur le glacier approximativement par le même itinéraire. Une fois au lac, on va chercher à faire un circuit en rejoignant le sentier en balcon du Lago inferiore del Ruitor avant de passer devant le refuge Deffeyes et de descendre par l’itinéraire normal jusqu’à la Joux !

La tête du Ruitor avec un chien

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